Année jubilaire, des signes d’espérance dans notre Province – 11
A Valencienne, Françoise et Didier, son témoins de l’Espérance par leur manière d’être dans l’épreuve de la maladie.

Françoise, personne très dynamique, célibataire, vit avec sa sœur qu’il faut stimuler souvent mais peut rester seule.
Bénévole dans sa paroisse, assure l’animation des célébrations eucharistiques et accompagne les familles en deuil. Elle fait aussi partie de l’aumônerie de l’hôpital et visite chaque semaine les malades de son service.
Il y a deux ans est découvert un cancer de la vessie. Courageusement elle assume chirurgie et chimiothérapie non sans s’être recommandée aux prières de notre communauté et des membres de l’aumônerie. « Comme le Seigneur voudra ».
Cela l’oblige à lever le pied un peu mais elle se bat avec force et courage. L’espérance, la confiance, le don de soi aux autres l’aident à aller de l’avant… « Pèlerin d’espérance… »
Au bout de quelques mois les médecins la déclarent en rémission.
Fin décembre 2024 elle ressent de nouveau quelques douleurs abdominales. Des examens décèlent une récidive de son cancer.
Intervention chirurgicale et d’autres traitements sont programmés.
Elle vient nous voir, un peu dépitée quand même, nous annonce son intention de recevoir le sacrement des malades. Ce souhait est vécu en équipe d’aumônerie au cours d’une messe à l’hôpital.
Sa préparation, son esprit de foi impressionnent toute l’équipe.
Elle espère contre toute espérance et part confiante vers un avenir qu’elle ignore ….
Après l’intervention, qui a vu malgré tout quelques complications, elle appelle disant qu’elle a toujours besoin de prière car la chimio est prévue et peut être la radiothérapie.
MAIS J’AI CONFIANCE, J’ESPERE !
Pèlerins d’espérance, nous cheminons avec Françoise. Elle garde son dynamisme, ses activités, elle arrive même à donner du courage à ceux qui n’en n’ont plus. Elle ne s’apitoye pas sur son sort, partage ce qu’elle vit, désire faire plaisir sans rien exiger en retour…..

Didier, 63 ans, on lui décèle une tumeur cérébrale à la suite d’une crise d’épilepsie. Christiane nous fait faire sa connaissance. Très vite un climat de confiance s’installe.
Didier parle de ses difficultés à intégrer ce diagnostic. De nombreux engagements sont à mettre entre parenthèse, il ne peut plus gérer son entreprise à plein temps, ne peut plus vivre seul chez lui, ne peut plus conduire…
Didier est chrétien mais tout ça est difficile à accepter. De nombreuses questions se posent, la peur de mourir seul. En soins palliatifs il fonce au début vers des directives anticipées très radicales : pas d’acharnement thérapeutique, pas de réanimation, pas d’intubation. Il envisage même de se faire euthanasier en Belgique.
De nombreuses heures d’échanges oral et écrit le font évoluer vers plus d’espérance. Il est chrétien, prie, et demande notre aide. Pourquoi envisager l’euthanasie alors que sa famille est très présente et que l’accompagnement médical et amical est important ?
Le traitement n’en est qu’à son début. La 1ère IRM ne montre pas la totalité du résultat escompté. Grosse déception, nouvelle chute dans un grand trou noir. Un traitement plus fort est possible. Nous voilà repartir sur le chemin d’espérance. Les échanges continuent, l’accompagnement lors des séances de chimio. Quels sont les signes d’espérance : « je ne suis pas seul, je peux céder mon entreprise et en être salarié, je vais vendre ma maison et trouver un appartement plus prêt de l’hôpital. Plus paisible Didier vit mieux la chimio. La peur d’une nouvelle crise, de se retrouver seul, s’estompe un peu mais il y a encore du chemin à faire. Chemin d’espérance car Dieu est présent, la Vierge Marie m’accompagne aussi sur ce chemin