Année jubilaire, des signes d’Espérance dans notre Province – 7
A Perpignan et Saint Georges de Lisles, deux soeurs témoignent de leur Espérance au coeur d’une épreuve de santé

J’étais en centre de convalescence. Lucas*, aide-soignant se présente avec un pichet d’eau pour contrôler mes prises de boisson. Il a le sourire et parle de sa joie de faire ce travail.
Je suis intriguée par. La médaille ronde qui pend sur sa blouse de soignant.
« C’est une médaille donnée par ma grand-mère, j’y tiens beaucoup. Je crois que c’est saint Benoit, il me protège »
Lucas dit sa foi dans St Benoit. Je lui parle de la médaille miraculeuse et de Marie. Il me demande à voir cette médaille. Deux jours après, je lui en offre une accompagnée du message de Marie.
Lucas revient une semaine après et, ravi, avoue en avoir parlé à sa famille. Je lui donne les 4 petites médailles restantes que j’avais dans mon étui à lunettes.
3 à 4 semaines après, Lucas était affecté sur un autre étage et une brancardière, Amélie, m’a avoué admirer la médaille que son collègue portait… Cela lui posait des questions.
La médaille reste un moyen d’évangélisation et un signe d’espérance pour aujourd’hui. Les jeunes peuvent y être sensibles et devenir apôtres dans leurs lieux de travail et auprès de leur famille, comme Lucas l’a été.

Voici le témoignage de Sœur Solange :
Aujourd’hui, atteinte du cancer, je peux dire que l’épreuve que je traverse n’a pas ébranlé ma foi, elle n’en est que renforcée. Chaque matin, depuis cette annonce, je remercie le Seigneur d’être debout. Mon espérance, c’est de marcher avec LUI, car j’en ai la certitude qu’Il est à mes côtés, Il veille sur moi.
Je suis bien consciente que l’espérance pour moi maintenant, c’est de me dire que je dois vivre au jour le jour. Je veux autour de moi, continuer à être signe de la présence de Dieu qui vit en moi, je veux être signe d’espérance pour mes frères.
Le Seigneur m’a doté d’un don précieux : la joie. Cette joie, je veux la communiquer aux autres, pour cela, nos rencontres en chimiothérapie ne sont pas tristes. D’abord c’est une vraie joie de se retrouver chaque semaine, nous formons une vraie famille, tous, à notre arrivée, nous sommes perfusés, de mon côté, même branchée à ma perf, je ne peux me résoudre de rester assise 3 heures.
Mon espérance, ma joie me font lever et me poussent à visiter tour à tour mes frères malades, les écouter, les réconforter. Mais je reçois aussi beaucoup d’eux. En autre, la qualité d’accueil du personnel infirmier, leur bienveillance, leur réconfort, tous ces petits gestes accomplis avec le sourire nous redonnent force et courage, n’est-ce pas là l’espérance !

Voici maintenant le témoignage de la Communauté :
En Communauté, nous reconnaissons que notre Sœur Solange retrouve au centre de Chimiothérapie une autre famille, où elle témoigne de sa joie et de son espérance, de son dynamisme qu’elle apporte à tous.
Sa joie et sa paix nous interpellent, la manière dont elle vit sa maladie nous renvoie à notre propre espérance. Avec elle, nous la partageons, nous en parlons, nous nous soutenons. Les mots de l’oncologue qu’elle nous a partagés :
« Vous ne guérirez pas, mais nous avons tout un arsenal pour y faire face et vous maintenir en forme » a provoqué en elle et en nous un choc émotionnel qui nous a poussé à espérer encore davantage ensemble, nous apprenons à relativiser plus nos petites misères, notre vie au quotidien, nous la vivons davantage en communion ensemble. Il y a un an, une chaîne de prière s’est formée dans notre maison avec les résidents, le personnel, la Communauté et beaucoup d’autres, cela nous montre le plus beau signe d’espérance :
ESPERER ENSEMBLE