PAPILLON S’EST ENVOLE … MAIS POUR SE POSER OÙ ?

« Papillon » s’est envolée en 2018 de ce pays d’Orient mais pour se poser où ? … Sur son parcours, « Papillon » rencontre une amie qui l’invite à changer de religion et à se faire baptiser. C’est ainsi que « Papillon » se retrouve en Suède et y séjourne durant 10 mois.

Mais qui est « Papillon » ? C’est la traduction de Parvaneh, nom d’une femme d’origine iranienne, musulmane, mariée et mère de 4 enfants.

Nostalgique de son pays, « Papillon » retourne chez elle. C’est la catastrophe ! Un méchant découvre que « Papillon » n’est plus la même, et découvre son certificat de baptême. Ça ne va pas se passer comme ça ! « Papillon » est séquestrée, torturée et ne peut plus vivre à sa guise.

Heureusement son grand frère vient à son secours et délivre « Papillon ». Mais que va-t-elle devenir ? « Papillon » est éprouvée par la mort d’un fils malade.

« Papillon » décide alors de s’envoler de nouveau pour la Suède où elle se sentait bien. Mais se poser sur une nouvelle fleur n’est si facile que çà. La vie qui l’attend là-bas n’est pas comme elle avait pensé. Là, il y a encore des très méchants qui s’en prennent à elle et l’attachent pour la faire envoler vers un horizon qu’elle ne connaît pas. 

C’est ainsi que « Papillon » vient se poser en France, en 2019. De la capitale jusqu’à Bordeaux où elle reste 5 mois, elle sera prise en charge par l’Etat qui la fera s’envoler au pays du pruneau. Ah ! les bons pruneaux qui accueillent « Papillon » dans un coin de la Préfecture, appelé CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) qui l’aidera à vivre durant deux années. Entre temps « Papillon » continue à faire des démarches pour se poser dans un coin plus confortable.

Parler français est une des conditions incontournables pour obtenir plus vite l’accord de demandeur d’Asile. Malgré sa bonne volonté, « Papillon » a beaucoup de mal à s’exprimer dans la langue de ce nouveau pays. Elle n’est pas jeune, elle a l’âge de la retraite. Mais qui respectera son âge pour l’aider à se poser dans un jardin fleuri. ?

Les aventures accompagnent toujours « Papillon » qui s’entend dire qu’elle ne peut demeurer sous le toit qui lui était accordé ! Alors ? Heureusement il y a un abri d’urgence, le 115, qui fait exception pour la prendre en charge durant un mois. Cette incertitude est bien néfaste pour « Papillon » et l’oblige à être hospitalisée à plusieurs reprises pour retrouver son équilibre. Le mois arrive à échéance et il faut à nouveau rechercher le bon endroit où « Papillon » sera à l’abri des méchants.

Le coronavirus, la crise sanitaire, néfastes pour beaucoup, peut être une aubaine pour certains : Les voyages sont interdits et les formations suspendues. C’est ainsi que des chambres restent vides dans une maison de formation de religieuses enseignantes.

« Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait »

 Alors, « Papillon » rencontre ces gentilles sœurs qui l’accueillent pendant 18 mois. Nous voyons alors que la santé de « Papillon » s’améliore : elle retrouve la joie de vivre. Plus besoin d’hospitalisation. Elle continue à faire beaucoup d’efforts pour apprendre le français mais que c’est difficile ! Vu son âge et son parcours, la mémoire est défaillante et ne laisse pas beaucoup d’espoir à « Papillon » pour apprendre la langue française. Peu importe, les moyens de communication du siècle lui permettent de se faire comprendre avec un traducteur téléphonique.

Durant cette période, la recherche d’abri à travers toute la France est faite par relations pour contacter des lieux d’accueil. De l’Ile de France en passant par la Bretagne, La Haute Garonne, Le Rhône, l’Auvergne, les Landes, le Périgord, etc… « Papillon » ne correspond jamais aux critères demandés par ces structures. « Papillon » a de nouveaux des angoisses, c’est normal ! Qui de nous ne le serait pas dans une même situation ?

Mais il y a la Compagnie et les Lazaristes au service des pauvres.

L’audace de la charité, le service des plus Pauvres, que veulent vivre les Filles de la Charité ? La communauté d’Agen reste avec ces questions. Et pas de place pour « Papillon » !

Nous avons connaissance que l’Evêché possède plusieurs studios vides : voici que l’appel est lancé auprès de l’Evêque du lieu, mais comme toutes les fois précédentes, la réponse est négative !

Le séjour chez les gentilles sœurs arrive à échéance alors que faire ?

Heureusement, il y a à Agen « Ma Maison », communauté des Petites Sœurs des Pauvres qui héberge déjà une famille avec trois enfants. Il est donc difficile de leur demander une fleur de plus pour que « Papillon »puisse butiner dans leur beau jardin, et où elle pourra se sentir en sécurité. Et pourtant, l’audace de la charité nous y fait voler !

La situation de « Papillon » retient toute l’attention parce que son âge correspond tout à fait à « Ma Maison ». Mais « Papillon » est indigente elle n’a rien pour vivre et de plus elle se trouve dans une situation irrégulière !

Très sensible à la situation de « Papillon », « Ma Maison » qui accueille des personnes à partir de 60 ans propose de faire un dossier. « Papillon » en a 68. L’Espérance nous habite ! En attendant l’acceptation officielle d’un bon accueil, il y a un entre deux… L’amitié, la solidarité, les relations, autant d’aides pour que « Papillon »ne se retrouve pas complètement isolée, n’ayant aucun endroit pour butiner. Elle a la joie de profiter d’un petit studio prêté par une laïque pour un mois. Le mois terminé, il reste encore une nuit où « Papillon » n’est pas à l’abri et est accueillie chez les Filles de la Charité d’Agen.

Une nouvelle espérance… La porte s’ouvre pour « Papillon » à « Ma Maison » : le dossier est accepté, et « Papillon » retrouve le sourire d’être accueillie. Elle pourra butiner jusqu’à la fin de sa vie. 

« HEUREUX LES PAUVRES DE CŒUR LE ROYAUME DE DIEU EST A EUX ! »

 

La communauté d’Agen